Quel moteur PureTech a des problèmes ?

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Quand j’entends parler du moteur PureTech, je pense tout de suite à ce petit bloc essence trois cylindres signé PSA (aujourd’hui Stellantis). Compact, léger et réputé pour sa sobriété, il a séduit des millions d’automobilistes à bord des Peugeot, Citroën, DS et même Opel. Mais derrière ce succès, une réalité un peu moins reluisante s’est imposée avec le temps : certains moteurs 1.2 PureTech ont connu des défaillances sérieuses, au point de devenir un vrai casse-tête pour leurs propriétaires.

Le cœur du problème ? Une courroie de distribution dite “humide”, c’est-à-dire lubrifiée dans le bain d’huile. Sur le papier, c’est ingénieux : moins de frottements, moins de bruit et un meilleur rendement. En pratique, cette courroie a parfois tendance à se désagréger prématurément, relâchant de petits morceaux de caoutchouc dans le circuit de lubrification. Résultat : risque de colmatage, perte d’assistance de freinage et, dans les cas les plus graves, casse moteur.

Les moteurs 1.2 PureTech produits entre 2014 et 2022 sont les plus touchés.
Le problème principal vient de la courroie de distribution humide qui se dégrade.
Symptômes typiques : surconsommation d’huile, voyant moteur, bruit anormal.
Stellantis a étendu sa garantie à 10 ans / 180 000 km pour les véhicules concernés.
Depuis 2023, la nouvelle version à chaîne corrige définitivement ces défauts.

Les années à surveiller de près

Toutes les versions PureTech ne sont pas concernées, loin de là. D’après les données techniques et les retours d’ateliers, les problèmes touchent principalement les moteurs 1.2 PureTech produits entre 2014 et 2022. Ces millésimes ont parfois souffert d’une usure anormale de la courroie, mais aussi d’autres soucis secondaires : surconsommation d’huile, voyants moteur intempestifs ou perte de puissance.

Les ingénieurs ont corrigé le tir à plusieurs reprises, notamment à partir de mi-2022, avec une courroie plus résistante et des améliorations du système de lubrification. Puis, en 2023, la nouvelle génération du moteur PureTech a définitivement abandonné la courroie au profit d’une chaîne de distribution, beaucoup plus fiable. Autrement dit, si vous cherchez à acheter une voiture équipée d’un PureTech récent, c’est un vrai plus.

Les modèles concernés et les symptômes typiques

Les soucis touchent un large éventail de modèles : Peugeot 208, 308, 2008, 3008, Citroën C3 et C4, DS3, DS7, voire certaines Opel comme la Corsa ou le Crossland. Le point commun : ils embarquent tous le fameux 1.2 EB2, en version atmosphérique ou turbo.

En général, les signes annonciateurs apparaissent de manière subtile. On note une consommation d’huile anormalement élevée, un sifflement à l’accélération, ou un voyant moteur qui s’allume sans raison apparente. Dans certains cas, la pédale de frein devient plus dure, car la pompe à vide (alimentée par l’huile) se retrouve polluée par les débris de courroie. Si le conducteur continue à rouler ainsi, les conséquences peuvent être lourdes : de la simple panne au remplacement complet du moteur.

Ce que Stellantis a mis en place

Face à la multiplication des plaintes et des témoignages, le groupe Stellantis a dû réagir. En 2024, le constructeur a lancé une extension de garantie exceptionnelle : 10 ans ou 180 000 km, pièces et main-d’œuvre incluses, pour la plupart des moteurs PureTech. Cette mesure s’applique à condition que l’entretien ait été respecté à la lettre — vidanges régulières, huile conforme et factures à l’appui.

En parallèle, une plateforme d’indemnisation a été ouverte pour les conducteurs ayant déjà engagé des réparations à leurs frais. Les propriétaires peuvent y déposer un dossier, à condition que les travaux aient été réalisés entre 2022 et 2024. Une façon pour le constructeur de réparer sa réputation tout en accompagnant les automobilistes concernés.

Quand on possède déjà un PureTech concerné

Si vous conduisez une voiture équipée du 1.2 PureTech d’avant 2023, la vigilance est votre meilleure alliée. L’entretien doit être régulier et rigoureux : il vaut mieux vidanger tous les 10 000 km que d’attendre le délai constructeur. L’huile doit absolument correspondre à la norme préconisée, sans compromis. J’insiste aussi sur le contrôle de la courroie lors de chaque révision : une usure irrégulière, une couleur anormale ou une texture collante doivent alerter le mécanicien.

Les bruits de claquement ou de sifflement à froid ne sont jamais anodins. De même, si le voyant moteur s’allume, inutile de le “réinitialiser” avec un lecteur OBD. Il faut diagnostiquer rapidement l’origine du problème avant qu’il ne se transforme en facture à quatre chiffres.

Acheter une voiture équipée d’un PureTech, est-ce risqué ?

Je ne dirais pas qu’il faut fuir ce moteur. Depuis les modifications apportées en 2022, sa fiabilité s’est nettement améliorée, et la génération à chaîne sortie en 2023 corrige la plupart des défauts connus. Ce bloc reste agréable à conduire, souple, performant et sobre : il a simplement souffert d’une phase de jeunesse compliquée.

Si vous envisagez un achat d’occasion, il faut simplement prendre le temps de vérifier le suivi d’entretien, de s’assurer que les rappels ont été effectués et que la garantie Stellantis est encore active. Avec ces précautions, le risque devient très limité.

En résumé

Les problèmes majeurs concernent principalement les 1.2 PureTech produits entre 2014 et 2022, reconnaissables à leur courroie humide. Les symptômes à surveiller sont la consommation d’huile, les bruits anormaux et les voyants moteur. Depuis 2023, la nouvelle génération à chaîne a fait disparaître ces soucis.

Pour moi, ce moteur n’est pas à “bannir” mais à mieux connaître. Il suffit de savoir quoi vérifier, quand intervenir et comment l’entretenir. Une mécanique, ça s’apprivoise : et quand elle est bien suivie, elle vous le rend souvent au centuple.