Quand BMW a mis fin à la carrière du N47, ce moteur connu pour ses soucis de chaîne de distribution, le constructeur avait tout intérêt à revoir sa copie. C’est ainsi qu’est né le B47, un quatre cylindres diesel de 2.0 litres lancé en 2014. L’idée était simple : proposer un bloc plus fiable, plus sobre et plus agréable, tout en répondant aux nouvelles normes antipollution.
On le retrouve sous le capot de nombreux modèles de la marque : Série 1, Série 3, X1, X3 ou encore certaines Mini. Dès sa sortie, BMW a insisté sur sa meilleure gestion des vibrations, sa consommation réduite et sa souplesse. Et sur ce point, rien à redire, le moteur tient ses promesses. Mais comme souvent avec les mécaniques modernes, quelques points faibles méritent d’être surveillés.
👉 L’article en résumé :
Les principaux points sensibles du B47
Le moteur B47 n’est pas mauvais élève, loin de là, mais il n’est pas exempt de faiblesses. Le premier élément à connaître, c’est le refroidisseur de la vanne EGR. Ce composant, chargé de réduire les émissions, a fait l’objet de plusieurs campagnes de rappel entre 2021 et 2024. La raison : une possible fuite de liquide de refroidissement qui, dans de rares cas, pouvait entraîner une surchauffe, voire un risque d’incendie.
Après intervention, certains propriétaires ont remarqué de petits dysfonctionnements – une légère perte de puissance ou un voyant moteur persistant. Rien de dramatique, mais cela montre que la solution n’a pas toujours été parfaite.
À côté de ce problème, il faut aussi mentionner l’encrassement de l’EGR et du collecteur d’admission sur les véhicules qui roulent principalement en ville. Le B47 aime la route : les petits trajets répétés nuisent à la bonne régénération du filtre à particules et favorisent les dépôts de suie.
Enfin, quelques rares cas d’allongement de la chaîne de distribution ont été signalés sur des véhicules à très fort kilométrage, mais le phénomène reste marginal et n’a rien à voir avec la situation du N47.
Un moteur fiable quand il est bien entretenu
Je l’ai souvent constaté : le B47 vieillit très bien quand il est entretenu sérieusement. J’ai croisé des voitures dépassant les 200 000 km sans le moindre souci mécanique. L’huile et les intervalles de vidange jouent ici un rôle central. Si l’on utilise une huile adaptée – du type BMW LL-04 – et qu’on effectue les vidanges régulièrement, le moteur reste propre et sa lubrification optimale.
L’erreur fréquente consiste à suivre les intervalles de 30 000 km préconisés par BMW. En réalité, c’est beaucoup trop espacé, surtout si l’usage est urbain. À partir du moment où l’on réduit cet intervalle à 15 000 km ou une fois par an, on limite considérablement les risques d’usure prématurée.
Et puis, il y a l’usage. Ce moteur diesel a besoin de rouler. Les trajets de dix minutes moteur froid en ville ne lui font aucun bien. Au contraire, quelques sorties sur route ou autoroute lui permettent de régénérer le filtre à particules et d’évacuer les suies accumulées.
Ce qu’il faut vérifier avant l’achat
Si je devais conseiller quelqu’un qui souhaite acheter une BMW équipée de ce moteur, je lui dirais de vérifier l’historique complet du véhicule. Il faut s’assurer que le rappel EGR a bien été effectué, ce qui peut être confirmé en concession grâce au numéro VIN.
Le carnet d’entretien est aussi un bon indicateur de la rigueur du précédent propriétaire. Des vidanges rapprochées, des factures de révision en concession ou chez un spécialiste, c’est toujours rassurant.
Lors de l’essai, j’écoute attentivement le moteur à froid : un léger sifflement de turbo ou un bruit métallique inhabituel peuvent révéler un entretien insuffisant. Je regarde aussi s’il n’y a pas de traces de liquide de refroidissement ou d’odeur de chaud dans le compartiment moteur – souvent le premier signe d’un module EGR fatigué.
Ce que je retiens du B47
Globalement, le B47 est un moteur solide. Il a corrigé la majorité des défauts du N47, tout en conservant l’agrément et l’efficacité qui font la réputation des diesels BMW. Les quelques faiblesses observées concernent surtout des voitures négligées ou qui roulent beaucoup à froid. Sur les modèles récents, les améliorations apportées – notamment la version “TÜ2” – renforcent encore la fiabilité.
J’ai le sentiment que le B47 est un moteur loyal : il demande un minimum d’attention, mais il le rend bien. Ceux qui respectent son entretien peuvent espérer dépasser les 300 000 km sans surprise.
💡 Conseil de pro : Sur un moteur B47, j’ai pour habitude de recommander deux choses simples. D’abord, une vidange tous les 15 000 km maximum, peu importe ce que dit l’ordinateur de bord. Ensuite, je conseille d’offrir au moteur une bonne sortie sur route chaque semaine, une vingtaine de minutes à régime constant. Ce n’est pas qu’une question d’entretien : c’est ce qui permet au turbo, au filtre à particules et à la vanne EGR de respirer correctement. Ces gestes simples prolongent vraiment la vie du moteur.
En conclusion
Le BMW B47 est un moteur moderne, bien né, et nettement plus serein que son prédécesseur. Les rappels EGR ont permis de corriger le principal point faible, et les rares problèmes restants concernent surtout des usages inadaptés ou des entretiens trop espacés.
Si je devais résumer, je dirais que c’est un diesel fiable, exigeant et durable, à condition de lui offrir ce qu’il mérite : une huile de qualité, des trajets suffisants et un entretien suivi.
En somme, un moteur à la hauteur de la réputation de BMW, à condition de savoir l’écouter.

Je m’appelle Marco et je suis passionné par tout ce qui roule ! Automobile, moto, nouvelles mobilités… J’aime analyser les tendances, tester des véhicules et partager mon regard sur l’évolution du secteur. Mon objectif ? Vous aider à mieux comprendre ce monde en perpétuelle transformation, avec des infos claires, des conseils pratiques et un regard objectif.







