Comment démonter la durite d’admission sur un Kangoo 2 

exemple de durite de voiture et un garagiste
Page d'accueil / Auto / Comment démonter la durite d’admission sur un Kangoo 2 

Sommaire

La durite d’admission est une pièce qu’on ne regarde pas souvent, mais qui joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du moteur. Elle permet d’acheminer l’air filtré jusqu’au système d’admission, assurant ainsi un mélange optimal avec le carburant. Quand elle se fissure, se bouche ou se déboîte, le moteur se met à tousser, à perdre en puissance, voire à afficher un voyant moteur.
Je vais vous expliquer ici comment démonter une durite d’admission sur un Kangoo 2 en toute sécurité, sans risquer d’endommager d’autres éléments. C’est une opération à la portée de tout bon bricoleur, à condition d’y aller calmement et de respecter quelques précautions.

La durite d’admission relie le filtre à air au moteur.
Symptômes : fuites, perte de puissance, bruit d’aspiration.
Nécessite quelques outils simples : tournevis, clé, pinces.
Nettoyage ou remplacement selon l’état de la durite.
Un test moteur au ralenti permet de vérifier l’étanchéité.

Pourquoi démonter cette durite

Sur un Kangoo 2, la durite d’admission finit souvent par s’encrasser avec le temps, surtout si le véhicule roule beaucoup en ville. De la poussière, des résidus d’huile et parfois un peu de suie peuvent s’y accumuler. Cela réduit le débit d’air et peut créer un mélange trop riche, d’où la perte de puissance ou les à-coups à l’accélération.

Dans d’autres cas, la durite devient simplement poreuse ou craquelée, surtout sur les modèles diesel où la chaleur et les vibrations sont plus importantes. Elle peut aussi se déboîter si un collier de serrage se desserre. Bref, démonter cette pièce permet de la nettoyer, de la remplacer ou de vérifier l’état du système d’admission.

Avant de commencer : la préparation indispensable

Comme pour toute intervention sous le capot, il faut commencer par sécuriser la zone de travail. L’idéal est de travailler moteur froid, dans un espace bien éclairé. Je commence toujours par débrancher la borne négative de la batterie, histoire d’éviter tout court-circuit ou déclenchement intempestif de capteur.

Ensuite, je prépare mon matériel :

Un tournevis plat et cruciforme pour les colliers et les fixations.
Une clé à cliquet pour démonter les supports ou caches plastiques.
Des pinces pour les colliers à ressort.
Et bien sûr une paire de gants pour éviter de se couper ou de se brûler.

Je conseille aussi de prendre quelques photos avant de commencer. Cela aide toujours au moment du remontage, surtout sur un moteur moderne où les durites et les connecteurs se ressemblent tous.

Les étapes du démontage pas à pas

Sur le Kangoo 2, la durite d’admission relie généralement le boîtier du filtre à air au collecteur d’admission (ou au turbo sur les versions diesel). L’accès dépend du moteur, mais les étapes restent sensiblement les mêmes.

Je commence par repérer la durite, puis je localise les deux colliers de serrage : l’un côté filtre, l’autre côté moteur.
À l’aide du tournevis, je dessers délicatement les colliers sans les retirer complètement pour éviter qu’ils tombent. Ensuite, je débranche les éventuels petits tuyaux secondaires ou connecteurs reliés à la durite, comme un capteur de pression ou un conduit d’EGR.

Une fois tout déconnecté, je détache la durite en la faisant pivoter légèrement de gauche à droite. L’idée n’est pas de tirer fort, mais de la décoller progressivement. Si elle résiste, un peu de lubrifiant silicone peut aider à la débloquer sans l’abîmer.
Je fais attention à ne pas tordre les embouts du boîtier de filtre à air ni ceux du collecteur : ce sont des zones fragiles, surtout en plastique.

Quand la durite est enfin retirée, je prends le temps d’inspecter les bords d’entrée et de sortie. S’il y a des traces d’huile ou de dépôt noir, un nettoyage s’impose avant de remonter quoi que ce soit.

Nettoyer ou remplacer : que faire ensuite ?

Une fois la durite déposée, deux options s’offrent à moi selon son état. Si elle est seulement sale, je la nettoie avec un chiffon sec ou un peu d’eau savonneuse (jamais de solvant agressif). Je laisse bien sécher avant de la remettre en place.
Si elle présente une fissure, une coupure ou un renflement, pas d’hésitation : je la remplace. Une durite neuve coûte souvent entre 30 et 80 euros selon le modèle, et c’est un investissement qui évite bien des soucis.

Au moment de choisir la pièce, je vérifie la référence exacte inscrite sur l’ancienne durite ou dans la documentation technique. J’évite les copies bas de gamme, car elles tiennent rarement aussi bien à la chaleur ou à la pression.

Le remontage et les vérifications finales

Le remontage se fait en sens inverse. Je positionne la durite neuve bien droite, sans la vriller, puis je remets les colliers en place en les serrant progressivement. L’idée est qu’ils soient fermes mais pas écrasants : trop serrés, ils peuvent couper le caoutchouc.
Je reconnecte ensuite les petits tuyaux et capteurs, puis je rebranche la batterie.

Avant de refermer le capot, je démarre le moteur pour m’assurer que tout est bien en place. Le ralenti doit être stable, sans sifflement ni aspiration d’air. Je passe la main (sans toucher les parties chaudes) autour des jonctions pour sentir d’éventuelles fuites d’air.

Enfin, je fais un petit essai routier. Si le moteur répond bien et que le voyant moteur reste éteint, l’intervention est réussie.

Ce qu’il faut éviter de faire

J’ai vu beaucoup d’erreurs sur ce type de manipulation, notamment :

Forcer pour retirer une durite collée, ce qui finit souvent par casser un embout.
Remonter la durite sans vérifier qu’elle est parfaitement étanche, provoquant une entrée d’air parasite.
Oublier de rebrancher un capteur ou une petite durite, ce qui déclenche un voyant moteur.

Ce sont de petits détails, mais sur un système d’admission moderne, la moindre fuite peut perturber le calculateur et engendrer une perte de puissance.

Ce que j’en retiens

Démonter une durite d’admission sur un Kangoo 2 n’a rien de sorcier, mais c’est une opération qui demande un peu de patience et de méthode. Avec de bons outils, un moteur froid et un peu de logique, on peut la déposer, la nettoyer ou la remplacer sans passer par un garage.

C’est aussi une excellente occasion de jeter un œil à l’état général de son moteur : une durite propre, des colliers bien serrés et un système d’admission étanche garantissent une meilleure combustion et une consommation plus stable.
En somme, un petit entretien bien fait qui prolonge la vie de votre Kangoo et lui redonne un vrai souffle.